Le sourire de porcelaine se démocratise peu à peu. Les facettes se révèlent une méthode efficace pour oublier ses complexes dentaires.
Longtemps, les amis et la famille d’une de nos patientes, Laura, 31 ans, se sont demandés pourquoi la jeune femme souriait la bouche fermée sur les photos.
“Lorsque j’avais 16 ans, un photographe est venu prendre les photos de classe du lycée. Il s’est amusé de la petitesse de mes dents, les comparant à celles d’une souris. Mon complexe est parti de là.”
Après cet épisode, la jeune femme a commencé à masquer chaque éclat de rire avec sa main.
“J’étais victime de mon image, je passais pour la fille coincée qui fait toujours la tête, confie-t-elle. Je me rêvais souriante, avec des dents longues, blanches et légèrement bombées.”
Laura parcourt avec délice les photos avant/après des célébrités. “C’est comme ça que j’ai entendu parler des facettes dentaires, technique choisie par la plupart des acteurs et des actrices. J’ai pris rendez-vous chez mon dentiste, qui m’a ensuite dirigée vers Le Dr Houssenaly.”
Car si les facettes dentaires ne peuvent être posées que par des dentistes, cette technique n’est pas enseignée à l’université et nécessite une formation spécifique supplémentaire.
L’influence des réseaux sociaux
Plus rapide qu’un traitement orthodontique et plus radicale qu’un simple blanchiment, la pose de facettes pour recouvrir les imperfections jugées disgracieuses augmente en France. Aux États-Unis, la technique existe depuis plus de 30 ans et est déjà très courante. Une démocratisation poussée par l’ère de la mise en avant de soi sur les réseaux sociaux, où le sourire est devenu un outil de self-branding non négligeable. Rajeunir un sourire a un impact sur la totalité du visage. Cette technique permet aussi de redonner du volume aux lèvres, de redessiner l’ovale du visage ou encore d’atténuer certaines ridules.
Outre l’aspect esthétique, elle permet d’éviter une dévitalisation, comme pour les dents à pivot ou les couronnes en céramique. Les dents naturelles sont préservées et la pose de facettes est parfois moins coûteuse.
Une pose sans douleur comme celle des faux ongles
Un premier rendez-vous est consacré à la prise des empreintes des dents. Les facettes sont ensuite modelées en fonction des attentes et de la physiologie du patient. On peut réaliser une gouttière d’essayage permettant d’avoir un premier aperçu de son futur sourire. Beaucoup de patients se limitent aux dents les plus visibles, pour des raisons financières.
L’application des facettes ressemble à la pose des faux ongles. Sous anesthésie locale, on commence par polir l’émail pour permettre à la colle de mieux adhérer, avant de poser la facette. Pour six incisives, l’intervention dure environ une heure.
Les facettes en résine composite, controversées
Aujourd’hui, la majorité des spécialistes du sourire travaillent avec des facettes en céramique, à l’aspect plus naturel, mais aussi plus onéreuses que les facettes en résine courantes. Elles sont également plus résistantes.
Pérennes et solides, les facettes en céramique
Nous posons uniquement des facettes en céramique. Elles sont très fines, entre 0,3 et 0,4 millimètre d’épaisseur, et dissimulent plusieurs types d’imperfections : les dents usées, le chevauchement, la formes de dents, le déchaussement, le diastème, la coloration de l’émail.
La durée de vie varie de dix à vingt ans pour des facettes traditionnelles dont l’épaisseur est de 0,5 à 0,6 millimètre et pour des facettes pelliculaires dont l’épaisseur ne dépasse pas 0,4 millimètre. “Elles résistent très bien aux caries et aux tâches alimentaires mais elles ne protègent pas les dents”, explique la blogueuse et mannequin bien connue, qui a filmé la pose de ses facettes . La pérennité des facettes est étroitement liée à l’hygiène dentaire des patients.
À éviter si…
Si les contre-indications sont rares, nous déconseillons la pose de facette dans le cas où la dent n’est pas saine. Une malposition importante des dents nécessite un traitement orthodontique préalable.
Le bruxisme, qui a pour effet de raccourcir les incisives et parfois les autres dents, entraînera la fracture ou la chute des facettes. Il est conseillé alors de dormir avec une gouttière de protection, dont le remboursement ne sera que partiellement pris en charge par la Sécurité sociale. Une pathologie parodontale pourra interdire la pose des facettes.